Bonjour et bienvenue sur Fut Métal Jacket pour le troisième hors-série consacré aux joueurs légendaires du football qui mériteraient d’avoir une carte spéciale sur le mode de jeu FUT. Aujourd’hui nous allons aborder la fabuleuse décennie 1970 qui débute par le triomphe mondial du Brésil d’un certain Pelé, qui y remporte alors son troisième trophée. Cette Coupe du monde mexicaine est considérée par beaucoup comme une des meilleures et certainement la plus spectaculaire de l’histoire du sport. C’est lors de ce tournoi que Gordon Banks le portier de la sélection anglaise s’illustre et effectue un arrêt spectaculaire sur une tête de … Pelé. Elle marque aussi l’acte de naissance d’une toute jeune équipe ouest-allemande qui vient tout juste de professionnaliser son football. Dans cette équipe un certain Franz Beckenbauer pointe le bout de son nez et ne tardera pas à s’imposer comme l’un des tout meilleurs libéro de sa génération et même, de tous les temps. Sa rivalité avec le génial Johan Cruyff aura marqué la décennie et leurs nombreuses oppositions auront écrit une des plus belles pages de l’histoire du football. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que l’Ajax Amsterdam aux fondamentaux ultra-offensifs et le Bayern Munich à l’organisation tactique remarquable collectionnent et se partagent les trophées continentaux. Les sélections néerlandaises et germaniques quant à elles se retrouvent régulièrement dans les grands rendez-vous internationaux. Les années 1970 marquent aussi l’émergence d’un football sud-américain autre qu’auriverde, plus mature et mieux organisé malgré un contexte politique assez délicat. Demandez ce qu’en pensent les champions du monde argentins, vainqueurs du tournoi 1978 dans une Argentine asservie par la dictature. Un tournoi également marqué par une grave crise diplomatique entre les Sud-Américains et le Royaume-Uni pour la revendication des îles Mariannes. Enfin les seventies se concluent par la passation de pouvoir entre Saxons et Anglo-saxons, le Liverpool remportant alors sa toute première Coupe des clubs champions européens en triomphant du Borussia Mönchengladbach en finale.
Années 1970
Sepp Maier
Poste : Gardien de but
Nation : Allemagne
Général : 94
Plongeon : 97
Jeu de main : 94
Dégagement : 73
Réflexe : 96
Vitesse : 70
Positionnement : 90
MP : 3 (droit) GT : 2
Les années 1970 sont sans conteste celles de la rivalité entre néerlandais et allemands, aussi bien en football de club où ajacides et munichois se partagent les couronnes continentales (le Feyenoord remportera d’ailleurs la C1 en 1970), mais aussi en football de sélection. Et à ce petit jeu ce sont les germaniques qui tirent leur épingle du jeu et amassent les trophées : victorieuse de l’Euro 1972 en Belgique puis en 1980 en terre transalpine, l’Allemagne de l’Ouest s’incline de justesse en finale de l’Euro 1976 face aux tchécoslovaques de Panenka. Mais surtout, les Saxons réalisent une Coupe du Monde 1974 fantastique et décrochent leur deuxième sacre mondial face… aux néerlandais de Johan Cruyff. La boucle est bouclée. Sepp Maier est l’incarnation de cette Allemagne victorieuse et est titulaire dans les cages lors de chaque sacre. Le “chat”, surnommé ainsi pour ses réflexes félins, sa présence dans les airs, mais aussi pour sa crinière de lion, est sans conteste le meilleur gardien de sa génération. Premier portier à innover les gants en matériaux à base de mousse et de gomme, sa carrière avec le Bayern Munich est exemplaire : triple champion d’Europe, il remporte quatre championnats d’Allemagne de l’Ouest et quatre coupes nationales. Le “meilleur gardien européen de l’année 1975” met un terme en 1979 suite à un grave accident de la route.

Elias Figueroa
Poste : Défenseur Central
Nation : Chili
Général : 94
Vitesse : 78
Tir : 44
Passe : 88
Dribble : 79
Défense : 96
Physique : 93
MP : 3 (droit) GT : 4
Légende absolue au Chili, celui que l’on considère comme le meilleur joueur chilien de l’histoire et même comme étant le meilleur défenseur central sud-américain de tous les temps n’est pourtant pas très reconnu en Europe. Ayant effectué toute sa carrière dans des clubs du sous-continent américain tels le Peñarol ou l’Internacional Porto Alegre, il remporte deux championnats d’Uruguay et deux championnats du Brésil, c’est d’ailleurs lui qui inscrit le but du titre en 1975 d’une tête rageuse. L’homme aux quarante-sept sélections avec la Roja participe à trois phases finales de Coupe du Monde et même à une finale de Copa America en 1979. Charismatique, possédant une excellente relance et une technique exceptionnelle (il est capable d’éliminer d’un petit pont un adversaire venu au pressing) la muraille chilienne est intraitable en défense et ne laisse rien passer, dans les airs comme au sol. Élu meilleur joueur sud-américain de 1974 à 1976, Figueroa achève sa carrière au pays.

Franz Beckenbauer
Poste : Défenseur Central
Nation : Allemagne
Général : 96
Vitesse :86
Tir : 72
Passe : 87
Dribble : 81
Défense : 99
Physique : 88
MP : 3 (droit) GT : 3
Les années 1970 marque une profonde mutation du football germanique, aux joueurs rugueux et athlétiques se succède une génération de joueurs élégants et racés, plus fin techniquement et plus intelligent tactiquement et Beckenbauer est certainement le plus illustre représentant de cette nouvelle philosophie de jeu. Patron et capitaine de la sélection allemande, ce libéro au style romantique est un mirador, une plaque tournante où la précision de ses passes brossées, son sens de l’abnégation et sa vision périphérique font merveille. De surcroît, “der Kaizer” n’hésite pas à monter et combiner avec ses partenaires et inscrit même quelques buts d’anthologie. Euro 1972, l’Allemagne de l’Ouest remporte le tournoi et le charismatique Beckenbauer s’adjuge le Ballon d’or, une première pour un défenseur. Il deviendra un mythe, une personnification vivante du héros germanique deux ans après : dans une finale à domicile opposant l’élégant Beckenbauer au génial Cruyff, le bavarois excelle et triomphe de son rival de toujours. La RFA s’impose 2-1 et remporte la Coupe du Monde.

Daniel Passarella
Poste : Défenseur Central
Nation : Argentine
Général : 91
Vitesse : 80
Tir : 92
Passe : 85
Dribble : 85
Défense : 97
Physique : 83
MP : 2 (gauche) GT : 3
Joueur rugueux dans la pure tradition des défenseurs argentins, Passarella est sans conteste le meilleur libéro de l’histoire de son pays. Seul argentin champion du monde en 1978 puis en 1986 et unaninement respecté au pays, le joueur à la patte gauche adorait s’immiscer dans la surface et terroriser les gardiens adverses : il aura ainsi fait trembler les filets à cent quatre-vingt quatre reprises au cours de sa carrière. L’homme de taille modeste (1,73m) mais au talent immense faisait de l’ordre et l’autorité les fondements de son jeu défensif et était redouté de tous. Hargneux et meneur d’hommes avéré, le triple champion d’Argentine avec River Plate a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du football.

Berti Vogts
Poste : Défenseur Droit
Nation : Allemagne
Général : 93
Vitesse : 91
Tir : 66
Passe : 89
Dribble : 86
Défense : 93
Physique : 93
MP : 3 (droit) GT : 3
Hargneux, tenace et accrocheur, Berti Vogts est tel un chien de chasse inépuisable et inarrêtable, capable d’avaler les kilomètres et de museler les meilleurs attaquants du monde sur son flanc droit, comme un certain Johan Cruyff en finale de Coupe du Monde. Intraitable en défense, ce petit latéral vif et rapide que l’on surnomme justement “le terrier” est avant tout un rouage indéboulonnable de la machine de guerre qu’est le Borussia Mönchengladbach. Grand rival du Bayern Munich au tournant des années 1970, le club de la Rhénanie compte dans son effectif parmi les meilleurs joueurs du championnats. Vogts accompagné de grands joueurs tels Günter Netzer ou encore Jupp Heynckes, tous internationaux allemands, remporte ainsi cinq championnats nationaux et atteint la finale de la C1 en 1977. Footballeur allemand de l’année 1971 et 1979, il obtient la consécration ultime en devenant champion du Monde en 1974.

Paul Breitner
Poste : Milieu Central
Nation : Allemagne
Général : 93
Vitesse : 85
Tir : 90
Passe : 92
Dribble : 88
Défense : 89
Physique : 96
MP : 4 (droit) GT : 3
Natif de Kolbermoor comme un certain Bastian Schweinsteiger, Paul Breitner est de part son armoire à trophées, son talent et sa forte personnalité un des joueurs les plus marquants de l’histoire. Reconnaissable à son look hirsute et à sa barbe foisonnante lui conférant ainsi un look de barbare sorti de l’univers de Conan, le teuton est un provocateur dans l’âme et distribue des tacles virils aussi bien sur qu’en dehors des terrains. N’hésitant pas à qualifier le sélectionneur allemand ”d’entraîneur ayant le moins d’autorité en Allemagne” ou encore Beckenbauer de “fossoyeur du football”, le bavarois est un anticonformiste, un esprit rebelle et un provocateur se revendiquant proche de Mao et souhaitant la défaite des américains au Vietnam. Ce personnage populaire mais néanmoins controversé outre-Rhin n’a pas la langue dans sa poche et multiple les frasques, et avait pour contume de faire la fête la veille des matchs. Pourtant Breitner n’en demeure pas moins un grand professionnel, ne ratant aucune passe sur le terrain et envoyant des missiles du droit dans les buts adverses. Capable de dépanner aux arrière-postes, Breitner excelle dans les duels et le domaine aérien, et prend un malin plaisir à martyriser ses opposants. “Défenseur-buteur” auréolé de deux Liga avec le Real Madrid et surtout d’une Coupe du Monde en 1974, il prend sa retraite en 1983.

Johan Neeskens
Poste : Milieu Central
Nation : Pays-Bas
Général : 95
Vitesse : 86
Tir : 89
Passe : 94
Dribble : 92
Défense : 96
Physique : 87
MP : 4 (droit) GT : 4
L’autre Johan de la sélection dorée des Pays-Bas. Resté dans l’ombre du grand Cruyff avec les Oranje, l’Ajax et le FC Barcelone, Neeskens n’en est moins pas moins talentueux. Premier box-to-box moderne aux capacités extraordinaires, il est l’incarnation du football total mis en place par Rinus Michels. Moteur de l’équipe, Neeskens apporte l’énergie perpétuelle indispensable à l’expression du talent phénoménal de Cruyff. Soutien indissociable du prodige batave, Neeskens peut tout faire : joueur de l’ombre avant tout dévoué à la défense, Neeskens est un excellent récupérateur de ballon, infatigable et endurant. Multipliant les courses et se projetant vers l’avant à la moindre opportunité, Johan Neeskens se fond parfaitement dans un collectif adoptant une tactique offensive faite de permutations. Mobile, disponible et passeur à la vista acérée, pouvant marquer de la tête, de l’extérieur de la surface de réparation et spécialiste des pénalties, “Johan II” est une dynamite, un soldat du front. Respecté par des adversaires aussi prestigieux que Paul Breitner ou Eusébio, Neeskens est avant tout un gagnant : triple vainqueur de la C1 avec les amstellodamois, il s’incline toutefois deux fois en finale de Coupe du Monde.

Gerd Muller
Poste : Buteur
Nation : Allemagne
Général : 93
Vitesse : 86
Tir : 99
Passe : 81
Dribble : 88
Défense : 42
Physique : 95
MP : 4 (droit) GT : 3
Gerd Müller est un attaquant atypique. Ni particulièrement rapide et technique, l’allemand se distingue par un flair et un sens du but hors du commun, pouvant se faufiler discrètement et rapidement entre les défenseurs. Malgré un physique trapu et des cuisses larges comme des troncs d’arbre, Müller est un incroyable finisseur marquant dans des positions difficiles ou dans des angles de tir improbables. Buteur au style peu académique et gracieux, l’explosif avant-centre enfile les buts comme des perles et collectionne les records personnels : meilleur buteur du Bayern Munich, il est aussi le meilleur marqueur de l’histoire de la Bundesliga avec trois cent soixante-cinq pions inscrits. Par ailleurs, il inscrit dix buts avec la RFA lors du Mondial 1970 et se voit récompensé du Ballon d’or la même année. Le plus grand exploit de la carrière de Müller est sans l’ombre d’un doute le but victorieux de la RFA en finale de la Coupe du Monde 1974. Peu avant la mi-temps, Bonhof centre dans le dos de Müller alors marqué par deux défenseurs. Il se retourne alors vers la balle, la fait ricocher sur son pied puis se retourne vers le but et trompe le gardien néerlandais.

Mario Kempes
Poste : Attaquant
Nation : Argentine
Général : 93
Vitesse : 90
Tir : 94
Passe : 92
Dribble : 92
Défense : 50
Physique : 74
MP : 5 (droit) GT : 4
Numéro 10 de la mythique Albiceleste championne du monde 1978, Mario Kempes est un joueur gracieux et virevoltant, il est un danseur de tango. L’argentin mène la danse et dicte le tempo, il est un soliste récitant ses meilleurs partitions sur la feuille de match. Il est la clé de voute de son équipe, il est un maestro qui dicte le jeu et qui ne commet jamais une seule fausse note. Neuf et demi génial au look de Jésus, Kempes peut tout faire : passeur, dribbleur, buteur dans et dehors de la surface, de la tête ou des deux pieds. Adulé par les supporters espagnols après un passage de sept années au Valence CF, il y gagne le surnom d’”El matador” mais surtout une Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe en 1980. Mais c’est en sélection nationale qu’il fait chavirer les coeurs des argentins et ce bien avant un certain “Pibe del oro”. Auteur de six buts dont un doublé légendaire en finale, Mario Kempes permet ainsi à l’Argentine de remporter son premier sacre mondial.

Kevin Keegan
Poste : Ailier Droit
Nation : Angleterre
Général : 94
Vitesse : 92
Tir : 90
Passe : 95
Dribble : 92
Défense : 68
Physique : 70
MP : 4 (droit) GT : 4
Chouchou d’Anfield Road et surnommé affectueusement la ”Mighty Mouse” par le public anglais, le natif du South Yorkshire s’est imposé comme le meilleur joueur anglais des seventies. Attaquant classique à la taille et au poids réduits, ce brillant soliste aux multiples prouesses individuelles se démarque par une vivacité, une détente et une vitesse de démarrage hors du commun mais surtout par une activité inlassable au service du collectif : il est celui qui remet de l’ordre au collectif lorsque la machine est grippée. Sous la direction de Bill Shankly, la souris forme une doublette d’attaque complémentaire avec le gallois Toshack et surtout, remporte trois championnats d’Angleterre puis enlève la C1 1977 au détriment de Mönchengladbach. Au lendemain du triomphe romain, il change d’air et signe à Hambourg. Désormais plus joueur organisateur que finisseur, Keegan devient une idole dans le nord de l’Allemagne. Champion national en 1979 puis finaliste de la C1 en 1980, Kevin Keegan est élu deux fois Ballon d’or européen par le jury France Football.

Jairzinho
Poste : Ailier Droit
Nation : Brésil
Général : 95
Vitesse : 94
Tir : 94
Passe : 90
Dribble : 96
Défense : 42
Physique : 77
MP : 5 (droit) GT : 4
Il est difficile voire même impossible de succéder à Garrincha sur l’aile droite de l’attaque, à Botafogo comme en sélection, et pourtant Jairzinho va remplir cette mission avec succès. La Coupe du Monde 1970, celle de tous les superlatifs, est avant tout la sienne. Réalisant l’exploit d’inscrire au moins un but dans chacune des rencontres du Mondial, le numéro 7 brièvement passé par l’Olympique de Marseille, est la personnification du Joga Bonito aux côtés de Pelé, et est alors au sommet de sa gloire. Jairzinho tourmente ses adversaires et enflamme les pelouses mexicaines, sa science du dribble est telle qu’il semble inarrêtable. Dans une finale devenue mythique opposant les brésiliens aux italiens, la puissance de feu et la créativité du feu follet permettent aux sud-américains de l’emporter 4 buts à 1, il inscrit un but et délivre une passe décisive pour Gerson. Le champion du monde ne parviendra pas à réatteindre les sommets sur la scène internationale mais remportera la prestigieuse Copa Libertadores avec Cruzeiro en 1976.

Joueur de la décennie
Johan Cruyff
Poste : Attaquant
Nation : Pays-Bas
Général : 96
Vitesse : 93
Tir : 96
Passe : 93
Dribble : 98
Défense : 43
Physique : 77
MP : 5 (droit) GT : 5
Comme une évidence, Johan Cruyff est le joueur marquant des années 1970. Malgré un physique frêle, Johan Cruyff avait des capacités physiques bien au-dessus de la majorité des joueurs à l’époque. Fer de lance du football total prôné par Rinus Michels, son entraîneur à l’Ajax Amsterdam puis avec les Bataves, il est le prototype du footballeur moderne : très endurant, Cruyff était surtout un joueur rapide et capable de mystifier les défenses par sa vélocité. Il est également considéré comme l’un des meilleurs artistes du ballon rond toutes époques confondues. Capable des gestes les plus fous, il pouvait exécuter des dribbles et des feintes incroyables dont le fameux “Cruyff turn”. Le néerlandais était alors perçu comme un joueur spectaculaire et inventif, et au-delà des terrains comme un rebelle à contre-courant de son époque. Johan Cruyff était avant tout un électron libre aux positions politiques arrêtées, un fumeur invétérée aussi, mais avant tout un homme dont le nom restera associé aux plus grands succès de l’Ajax Amsterdam. Avec le club amstellodamois, il remporta trois Coupes d’Europe des clubs champions (1971,1972, 1973) et huit championnats des Pays-Bas mais son palmarès international sera injustement resté vierge. Malheureux finaliste des Coupes du Monde 1974 et 1978, le hollandais se consola toutefois avec trois Ballon d’Or. Par ailleurs, il est une figure emblématique du FC Barcelone : champion d’Espagne en tant que joueur en 1974, il y impose les préceptes du football du total. Devenu coach du club catalan dans les années 1990, il guide les Koeman, Laudrup, Guardiola et autres Stoichkov au premier sacre en Ligue des Champions de son histoire.

Cet article a été rédigé par : @JeMeThai
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