Bienvenue dans cette rétrospective consacrée aux joueurs légendaires de l’histoire du football. Dans ce hors-série unique, nous vous proposons chaque semaine un article mettant en lumière le onze d’or de chaque décennie, d’Alfredo di Stefano à Ronaldinho, des années 1950 à notre ère moderne. Cette semaine, nous vous proposons de (re)découvrir les années 2000, une décennie riche en histoire et exploits en tout genre. Une période qui caractérise avant tout la folie et la démesure d’un sport toujours plus médiatisé et suscitant d’autant plus la passion des supporters. Les clubs n’hésitent alors pas à faire sauter la banque pour s’attacher les services des meilleurs joueurs du monde, et s’assurent par ailleurs de forts revenus publicitaires tant l’impact de ces footballeurs sur la vie de tous les jours est important. C’est ainsi que Fiorentino Perez décide de remodeler le Real Madrid en d’en faire une des meilleures équipes au monde : les Galactiques de Beckham, Zidane et Figo sont ainsi nés. Toutefois la politique dépensière du club ne lui permet pas d’atteindre les sommets espérés, au contraire du rival barcelonais. S’appuyant sur son centre de formation, le FC Barcelone façonne une génération de joueurs extrêmement talentueuse qui domine le football de club et de sélection au tournant des années 2010. En parallèle, le triomphe d’une Italie défensive et appliquée à la Coupe du Monde 2006 n’obscurcit pas le paysage offensif et spectaculaire de cette période. Des génies du football à la pelle en veux-tu en voilà foulent quotidiennement les pelouses et ravivent le coeur de leurs supporters. Ce n’est pas un hasard si Liverpool remporte une finale miraculeuse à Istanbul ou si l’Olympique lyonnais de Juninho, Essien et consort réalise un formidable septuplé dans le championnat de France. Mais surtout, les années 2000 sont l’acte de naissance d’un incroyable duo de joueurs au talent immense, deux rivaux l’un portugais l’autre argentin qui vont s’adjuger onze Ballon d’or, de nombreux trophées et distinctions individuelles et repousser les limites de l’imaginable si bien qu’ils sont régulièrement considéré comme étant les meilleurs de l’histoire. Qui de Cristiano Ronaldo ou de Lionel Messi, ou bien de Pelé, Diego Maradona, Johan Cruyff, R9 ou de Zinédine Zidane est selon vous le meilleur joueur de l’histoire du football ?
Années 2000 :
Gianluigi Buffon
Poste : Gardien de but
Nation : Italie
Général : 94
Plongeon : 95
Jeu de main : 91
Dégagement : 80
Réflexe : 93
Vitesse : 52
Positionnement : 96
MP : 2 (droit) GT : 1
Gianluigi Buffon est un joueur à l’incroyable longévité qui a connu le succès presque partout où il est passé. Ne manquant que la Ligue des Champions à son immense palmarès malgré trois finales disputées, le toscan triomphe aussi bien en club qu’en sélection italienne et accumule les records individuels. L’homme aux mille cent trois matchs professionnels débute sa fabuleuse carrière au Parme AC en 1995 et profite de la blessure du gardien titulaire pour honorer son baptême du feu face à l’armada du Milan AC. En championnat, Buffon multiplie les bonnes performances et convainc Carlo Ancelotti de l’installer définitivement dans les cages gialloblù. Au tournant du millénaire, le club d’Emilie-Romagne compte dans ses rangs parmi les meilleurs joueurs du championnat tels Lilian Thuram, Roberto Baggio ou encore Hernán Crespo, et s’affirme comme l’une des forces montantes du championnat italien qui réalise un superbe doublé Coupe d’Italie – Coupe de l’UEFA en 1999. Toutefois les problèmes de trésorerie de Parme poussent le portier vers la sortie qui s’engage à la Juventus Turin en 2001. Le néo bianconero va définitivement écrire sa légende avec le club du Piémont et marche dans les traces de Dino Zoff pour devenir une figure hautement appréciée par les tifosi. “Gigi” s’impose comme le meilleur gardien du monde et rafle dix scudetti, quatre Coppa Italia et reste fidèle à la tunique noire et blanche malgré le scandale du Calciopoli qui relègue le club en Série B en 2006. Comme une récompense, l’élégant et racé dernier rempart italien aux gants soyeux reçoit le brassard de capitaine entre 2012 et 2018 et est sacré meilleur gardien mondial de l’année à cinq reprises. Par ailleurs, Gianluigi Buffon est un monument du football italien à part entière et est l’un de ses plus illustres représentants. Sélectionné à cent soixante-seize reprises avec la Nazionale, Buffon atteint son heure de gloire en 2006 lorsque l’Italie remporte la Coupe du Monde aux dépens de la France. Lors des prolongations de la finale, Gianluigi Buffon détourne une tête dangereuse de Zinédine Zidane puis remporte son duel face à David Trezeguet lors de la séance de pénalties.

Carles Puyol
Poste : Défenseur Central
Nation : Espagne
Général : 94
Vitesse : 73
Tir : 46
Passe : 70
Dribble : 61
Défense : 98
Physique : 94
MP : 3(droit) GT : 2
À jamais catalan tant il aura sublimé la défense centrale du FC Barcelone et rencontré de nombreux succès avec celui-ci, le natif de la banlieue de Lleida dans le nord-est de la Catalogne aura façonné l’histoire moderne du club blaugrana et laissé un impact durable pour des générations de jeunes défenseurs en devenir. Petit par la taille, mais immense par le talent, Carles Puyol arbore une longue chevelure bouclée et un physique surdéveloppé lui conférant ainsi une allure de barbare. Puyol joue justement de son look atypique pour terroriser ses adversaires, il est un guerrier infatigable à la condition impeccable adepte des interventions viriles et spectaculaires. On pourrait croire que le catalan n’est qu’un énième défenseur rugueux et peu inspiré des terrains de football, mais il n’en est rien. Discipliné, déterminé et possédant une excellente lecture du jeu, “Tarzán” est un modèle d’inspiration pour ses coéquipiers et est réputé infranchissable en un contre un, il est aussi capable de jouer sur les côtés de la défense pour le bien de l’équipe. Carles Puyol est le général de la défense catalane et dirige ses troupes vers de nombreuses victoires qui impose une dynastie barcelonaise aussi bien en Espagne (six championnats remportés) qu’en Europe (trois Ligue des champions). Homme d’un seul club et leader incontesté, “el Tiburón” est aussi la pierre angulaire de la sélection espagnole et cumule cent apparitions avec la Roja, mais surtout, il remporte les Euro 2008 et 2012 et la Coupe du Monde 2010. C’est d’ailleurs Puyol qui inscrit le but de la victoire en demi-finale du mondial contre l’Allemagne.

Fabio Cannavaro
Poste : Défenseur Central
Nation : Italie
Général : 94
Vitesse : 85
Tir : 44
Passe : 65
Dribble : 70
Défense : 98
Physique : 90
MP : 3(droit) GT : 2
Depuis la création du Ballon d’or en 1956, seuls trois défenseurs ont réussi à inscrire leur nom au palmarès de la plus grande récompense individuelle. Aux allemands Franz Beckenbauer et Matthias Sammer leur succède en 2006 l’italien Fabio Cannavaro alors auteur d’une Coupe du Monde stratosphérique où l’Italie n’encaisse que deux petits buts (dont un contre son camp). Titré champion du monde et meilleur joueur du globe en l’espace de quelques mois, Cannavaro semble être une anomalie au milieu des Nedved, Ronaldinho et autres Shevchenko tous superstars internationales et précédents détenteurs du trophée. Mais il serait injuste de rabaisser les performances du napolitain sous prétexte qu’il évolue à un poste reculé. Moins sous le feu des projecteurs que ses prédécesseurs, “le mur de Berlin” n’en est pas moins l’un des meilleurs arrières centraux des années 2000 si ce n’est le meilleur. Malgré un physique modeste et pas forcément à l’avantage de l’italien, Cannavaro forge sa réputation de stoppeur de renom par sa qualité de relance, sa science des duels aériens et son leadership naturel. Partenaire de Gianluigi Buffon lors de la campagne européenne jalonnée de succès du Parme AC en 1999, puis entre 2004 et 2006 du côté de la Juventus Turin, Cannavaro renoue enfin avec la gloire en remportant deux Liga d’affilée avec le Real Madrid en 2007 et 2008. Icône du Calcio et fierté du peuple italien, Cannavaro raccroche ses crampons en 2011.

Javier Zanetti
Poste : Défenseur Droit
Nation : Argentine
Général : 94
Vitesse : 89
Tir : 64
Passe : 89
Dribble : 86
Défense : 93
Physique : 85
MP : 4(droit) GT : 2
Digne héritier de la lignée des prestigieux défenseurs de l’Inter Milan, le natif de Buenos Aires en Argentine a su honorer la mémoire des Giuseppe Bergomi, Tarcisio Burgnich et autres Giacinto Facchetti, tous légendes absolues du club nerazzuro. Bien avant de devenir l’emblématique capitaine de l’Inter Milan des années 2000, Javier Zanetti débarque en Lombardie en 1995 dans l’anonymat le plus total. Pourtant le sud-américain s’impose facilement dans le onze de départ et ne rate que deux rencontres pour sa première saison en Italie. Le joueur à la modestie légendaire et au calme olympien séduit pour son ultra polyvalence, pouvant jouer dans le couloir droit, dans l’axe et au milieu de terrain, Zanetti fait alors l’unanimité au club et s’impose principalement comme arrière-droit. Rapidement adopté par le public des tribunes de Giuseppe Meazza et surnommé “il trattore” par celui-ci, l’Argentin brille par son audace, son aisance balle au pied, son infatiguabilité et son fair-play. C’est d’ailleurs cette qualité qui caractérise le plus le tempérament de l’oriundo. Jamais expulsé au cours de sa carrière, Javier Zanetti suscite le respect des pairs, Francesco Totti lui adressant même à la suite d’une grave blessure : “ Eh, oh, Javier, ne fais pas le con. Je te préviens, je t’attends pour le prochain Roma-Inter. Le fanion des équipes, de toute façon, je ne peux l’échanger qu’avec toi”. L’international argentin aux cent quarante-cinq capes écrit avec l’Inter Milan l’une des plus belles pages de l’histoire du club nerazzuro : quintuple champion d’Italie, le buteur décisif en finale de la Coupe de l’UEFA 1998 soulève la coupe aux grandes oreilles lors de la campagne mythique de 2010. Première recrue de Massimo Morati en 1995, Javier prend sa retraite six mois après ce dernier. Il est depuis vice-président de l’Inter Milan.

Philipp Lahm
Poste : Défenseur Droit
Nation : Allemagne
Général : 93
Vitesse : 87
Tir : 63
Passe : 91
Dribble : 88
Défense : 97
Physique : 80
MP : 3(droit) GT : 3
Joueur éternel du Bayern Munich au sein duquel il aura passé l’intégralité de sa carrière à l’exception de deux petites saisons au VFB Stuttgart, Philipp Lahm a connu de nombreux succès en Bavière. Pouvant jouer invariablement sur les deux flancs de la défense comme dans un rôle de sentinelle au milieu de terrain, Philipp se distingue par son incroyable débauche d’énergie et son apport dans le dernier tiers en phase offensive. Défenseur acharné et accrocheur, Lahm est capable de rattraper n’importe quel adversaire grâce à sa vitesse et de réaliser des interventions tranchantes. Bien qu’agressif sur le gazon, le “nain magique” d’un mètre soixante-dix est un tacleur fin remarquable de justesse et de lucidité. Celui qui se destinait à être boulanger dans sa jeunesse n’est pas toujours titulaire au début de ses années professionnelles et doit partager son temps de jeu avec l’indéboulonnable Bixente Lizarazu. Il s’affirme toutefois très rapidement et à la retraite de ce dernier, Lahm récupère alors le poste d’arrière gauche vacant, puis revêt le brassard de capitaine en 2009. Très apprécié de ses équipiers pour son autorité et sa justesse défensive, Philipp est l’âme d’une équipe qui connaît les plus grands coachs tels Louis van Gaal et Pep Guardiola, une équipe qui remporte des trophées à la pelle : huit championnats d’Allemagne, six DFB-Pokal et surtout la belle de toute, la Ligue des Champions en 2013. Le spécialiste du poste de latéral droit, un des plus émérites de l’histoire, rencontre également le succès avec la Mannschaft puisqu’il remporte la Coupe du Monde 2014 après deux honorables troisième place en 2006 et 2010. Comme une évidence, Philipp Lahm soulève le trophée dans la peau du capitaine.

Steven Gerrard
Poste : Milieu Central
Nation : Angleterre
Général : 93
Vitesse : 83
Tir : 92
Passe : 92
Dribble : 90
Défense : 78
Physique : 87
MP : 3(droit) GT : 3
S’il fallait bien citer au moins un joueur de la génération dorée anglaise des années 2000, le premier nom qui vient à l’esprit est certainement celui de Steven Gerrard. Gamin de la banlieue de Liverpool et fan des Reds avant l’heure, Stevie signe comme une évidence son premier contrat professionnel avec le club de la Mersey en 1998 et débute une carrière où il s’illustrera pendant dix-sept longues et enrichissantes années. Le milieu relayeur qui se distingue par sa vision du jeu, ses passes précises (notamment ses transversales), mais aussi pour ses frappes puissantes et son panache, il est un box to box moderne complet qui ne présente aucune faille. Héritant du brassard de capitaine en 2003, le liverpuldien prend ses responsabilités et entraîne le groupe dans son sillage et réalise une campagne européenne 2004-2005 superbe. Auteur du but de la qualification pour les phases finales dans un match opposant Liverpool à l’Olympiakos, le plus important de sa carrière selon ses dires, Gerrard réalisera le plus grand exploit de sa vie quelques semaines plus tard en finale de C1. Opposé au grand Milan AC de Pirlo, Shevchenko et Maldini au stade olympique Atatürk, Liverpool prend rapidement le bouillon et encaisse un cinglant trois zéro à la mi-temps. La messe semble dite et le club lombard se dirige vers un septième sacre en Ligue des Champions. Au retour des vestiaires, “Stevie G” se transcende et renverse la table d’une tête décroisée victorieuse. Liverpool refait finalement son retard grâce à une frappe de Šmicer et un penalty (obtenu par Stevie) transformé en deux temps par Xabi Alonso. Dans cette finale d’anthologie qualifiée de “miracle d’Istanbul”, le club anglais remporte le trophée en triomphant lors de la séance de pénalties. La suite de la carrière de Stevie G est moins satisfaisante et il ne parvient pas à remporter le championnat national tant convoité depuis 1990 et prend sa retraite des terrains en 2016. Unanimement apprécié par les scousers, Gerrard est élu “meilleur joueur ayant secoué le Kop” devant des monuments tel que Ian Rush et Kenny Dalglish. Fervent catholique, il entraîne dès à présent le club protestant du Glasgow Rangers et obtient des résultats encourageants.

Xavi
Poste : Milieu Central
Nation : Espagne
Général : 94
Vitesse : 72
Tir : 80
Passe : 98
Dribble : 93
Défense : 75
Physique : 70
MP : 4(droit) GT : 4
Joueur magnifique à la passe de velours et au timing parfait, Xavi est l’architecte des grands succès du FC Barcelone et de la sélection espagnole. Joueur de l’ombre, sobre et discret, le lutin catalan est la pièce maîtresse du tiki taka mis en place par Pep Guardiola, jeu de possession fait de passes courtes et rapides. Il est le meilleur passeur de son temps, il est un régulateur au coeur du jeu blaugrana adepte des passes en profondeur et de gestes inimaginables. Son nom est associé à ceux de Sergio Busquets et Andrés Iniesta, trio magique formant alors le milieu de terrain le plus complet et performant au monde. Pur produit du centre de formation de la Masia, Xavi est un génie du football qui sublime le jeu et met en valeur ses partenaires, nul doute que Lionel Messi et David Villa n’auraient pu devenir les grands attaquants qu’ils sont sans la magie de Xavi. Le petit maestro atteint son apogée en 2008, et règne alors au milieu de terrain pendant sept longues années. Déjà auréolé de trois victoires en championnat et d’une Ligue des champions, “Maqui” éclabousse les pelouses européennes de sa classe et ce n’est le rival honni du Real Madrid défait 6 buts à 2 au Bernabéu qui pourra dire le contraire. Dans ce Clásico entré dans la légende, le lutin prodigieux marche sur l’eau et adresse à ses partenaires quatre des six passes décisives. Champion d’Espagne 2009 suite à ce remarquable coup d’éclat, Xavi aboutit la saison en qualité de meilleur passeur de Liga avec vingt offrandes, et triomphe en Copa del Rey et en Ligue des champions. Meilleur passeur de la compétition européenne, encore, Xavi remporte un triplé historique avec le club catalan et se positionne pour la toute première fois sur le podium du Ballon d’or. La suite de l’aventure en Catalogne est tout aussi jalonnée de succès pour le maestro espagnol qui empile les trophées dans son armoire. Il est ainsi sacré huit fois roi d’Espagne, quatre fois en Coupe nationale et remporte quatre Ligue des champions avec les blaugranas, il ajoute même un championnat du Qatar lors d’une ultime pige au Moyen-Orient en fin de carrière. Dans une sélection espagnole à l’ADN barcelonais prononcé, Xavi remporte la Coupe du monde 2010 et le Championnat d’Europe des nations en 2008 et 2012. Meilleur joueur de l’Euro 2008, celui que l’on qualifie de meilleur milieu relayeur de l’histoire aura tout gagné en club comme en sélection, mais n’aura injustement jamais pu remporter la couronne de Ballon d’or.

David Beckham
Poste : Milieu Droit
Nation : Angleterre
Général : 93
Vitesse : 84
Tir : 92
Passe : 95
Dribble : 89
Défense : 73
Physique : 81
MP : 3(droit) GT : 4
Véritable icône des médias et du ballon rond, l’anglais à la dégaine de playboy séduit aussi bien les femmes que les fans de football les plus passionnés. David Beckham n’est pas qu’un simple joueur, il est une marque à lui tout seul et le porte-drapeau du sport le plus populaire au monde. Il est un phénomène de la pop culture alors que les réseaux sociaux n’en sont qu’à leurs balbutiements. Exemple de toute une jeune génération qui ne rêve que de suivre son exemple, celui que l’on glorifie au cinéma et qui use de son image pour des causes nobles est avant tout un footballeur admiré pour sa patte droite et sa précision chirurgicale dans l’entrejeu. Pourtant natif du grand Londres, le grand blond fait ses premières gammes dans le nord du royaume et précisément au sein du légendaire club de Manchester United. Il y côtoie alors ceux de la même génération que lui qui deviendront des stars du club tels Paul Scholes et Ryan Giggs. Sir Alex Ferguson décide de mettre les jeunes au pouvoir et Beckham s’impose rapidement dans le 4-4-2 de l’entraîneur écossais à la suite d’un lob somptueux contre Wimbledon en championnat. Occupant tantôt le poste de milieu axial, David Beckham s’illustre surtout un cran à droite du milieu et se démarque grâce à sa technique unique et sa qualité de contrôle de balle. Pas forcément rapide pour un ailier, le « Spice Boy » compense par son apport offensif remarquable et ses nombreuses passes décisives. Surtout il un artificier redoutable, il est un spécialiste des coup-francs et des tirs au but. Chez les mancuniens, l’anglais effectue une razzia et empoche six Premier League mais surtout une Ligue des champions en 1999. Toutefois le joueur se brouille avec Ferguson avec qui les relations ne sont pas au beau fixe et quitte les Red Devils pour le Real Madrid en 2003. Devenu galactique, Beckham troque son numéro 7 pour le 23 en référence à Michael Jordan et entre dans une nouvelle dimension. Toutefois malgré son apport marketing indéniable, « Becks » ne gagne plus autant qu’avant et ne parvient pas à emmener la Casa Blanca et la Three Lions vers les sommets qui lui étaient promis. Le champion d’Espagne 2007 décide alors de s’envoler pour les États-Unis pour y poursuivre son rêve américain. Mettant la lumière sur le LA Galaxy et de manière générale sur la Major Soccer League, David Beckham y rencontre quelques succès nationaux. Retourné brièvement du côté de Milan et de Paris (où il prend sa retraite des terrains), par ailleurs toutes deux capitales mondiales de la mode, Beckham s’installe définitivement aux États-Unis et fonde le club de l’Inter Miami.

Ronaldinho
Poste : Ailier Gauche
Nation : Brésil
Général : 95
Vitesse : 95
Tir : 93
Passe : 94
Dribble : 98
Défense : 38
Physique : 83
MP : 4(droit) GT : 5
Capable de gestes techniques à la pelle, joueur inventif, rapide et imprévisible, « Ronnie » est un improvisateur habile et créatif à la palette technique complète : coup du sombrero, elastico, jongles, bicyclettes… La panoplie de Ronaldinho est trop large pour permettre à l’adversaire d’anticiper et suscite de l’admiration aussi bien auprès des amateurs que des professionnels du ballon rond. Reconnaissable de par sa longue chevelure et son sourire enfantin, le natif de Porto Alegre à l’ascension fulgurante fait déjà sensation sur les terrains brésiliens que de nombreux clubs européens manifestent un intérêt pour recruter le jeune prodige. Malgré le positionnement de grands clubs tel l’Inter Milan ou le Real Madrid, c’est finalement le Paris Saint-Germain qui arrache le talentueux Sud-Américain des mains du Gremio. Malgré des démêlés judiciaires entre son club formateur et son nouvel employeur, Ronaldinho effectue ses débuts au Parc des Princes avec l’étiquette d’étoile montante du football. Malgré des prestations sur courant alternatif, le crack brésilien éblouit la France et l’Europe par son expertise des coup-francs et ses dribbles spectaculaires. Auréolé du statut de star internationale après la campagne victorieuse du Brésil au Mondial 2002, Ronnie se fait remarquer de plus en plus sur les pelouses françaises et la Ligue 1 lui semble de plus en plus étroite. Décisif lors du Classique où le PSG explose son rival marseillais trois à zéro grâce à la prestation stratosphérique de son maestro. Ronnie peine toutefois à étoffer son palmarès en France et signe en 2003 pour le FC Barcelone contre la somme record de vingt-sept millions d’euros. Très vite, il succède dans le cœur des supporters blaugranas à ses aînés brésiliens tels Rivaldo et Romário. Il jouit d’une popularité telle que les sponsors se précipitent pour attirer le brésilien dans leurs filets. Véritable héros des culés, il réalise trois exercices consécutifs de haute facture et permet aux barcelonais de remporter le championnat espagnol en 2005 et 2006 ainsi que la Ligue des champions en 2006 en terre francilienne. Tout un symbole. Toutefois l’éclosion de Lionel Messi et son déclin progressif pousse Ronaldinho vers la sortie. Celui que l’on dit fini pour le football s’engage avec le Milan AC en 2008. Dirigé par Carlo Ancelotti, le brésilien connaît des débuts difficiles, mais retrouve peu à peu sa joie de vivre et son niveau d’antan. L’incroyable dribbleur, qui s’est mué en passeur de génie avec le temps, conquiert l’Italie en 2011. Ballon d’or en 2005, Ronaldihno prend finalement sa retraite en 2015 après un tour des clubs d’Amérique latine.

Raúl
Poste : Attaquant
Nation : Espagne
Général : 93
Vitesse : 91
Tir : 94
Passe : 84
Dribble : 92
Défense : 48
Physique : 77
MP : 4(gauche) GT : 4
Tout au long d’une riche carrière longue de seize saisons sous la tunique du Real Madrid, Raúl Gonzalez a su s’imposer comme le plus grand avant-centre que l’Espagne ait jamais produit, bien devant son illustre aîné Emilio Butragueño. Véritable monstre de régularité avec pas moins de quatorze buts inscrits en moyenne par saison, le natif de la capitaine espagnole se réclame de Diego Maradona, et comme el pibe de oro Raúl ne vit que pour le football. Astucieux, rapide et très efficace, “l’ange de Madrid” prend rapidement son envol, il n’est âgé que de dix-sept ans lorsqu’il effectue ses grands débuts avec le Real Madrid. Il inscrit alors son tout premier but face à l’Atletico Madrid, club de son enfance où il aurait dû signer professionnel. Mais c’est bien chez le rival merengue que Raúl va se bâtir une incroyable carrière jalonnée de nombreux succès et trophées en tout genre. Ayant hérité du numéro 7, le castillan à l’hygiène de vie irréprochable est rapidement adopté par le public du Santiago Bernabéu et enchaîne les prestations de haute volée. Pichichi de la Liga en 1999 et en 2001, “el flaco” forge avant tout sa réputation de machine à scorer sur les gazons européens. Vainqueur de la Ligue des champions en 1998, 2000 et 2002, il inscrit la bagatelle de soixante-seize buts dans la compétition et est tout simplement le meilleur buteur de l’histoire de la C1 avant l’éclosion de Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Ce que l’on retient avant tout de Raúl c’est son appétence pour les gestes spectaculaires et les buts les plus fous. On se rappelle encore de cette action où il lobe le gardien du Rayo Vallecano avant de fusiller la cage d’une reprise de volée dans un angle fermé, ou encore ce ballon piqué sur Ruud Hesp lors du Clásico espagnol. Faisant taire les tribunes du Camp Nou par la même occasion, le madrilène s’assoit définitivement dans la légende du Real Madrid et devient un joueur unanimement apprécié par les socios. Deuxième du Ballon d’or 2001, trois fois élu meilleur attaquant européen par l’UEFA, capitaine du Real et la Roja, Raúl accumule les distinctions et fréquente en club les Roberto Carlos, Zinédine Zidane et autres Fernando Morientes. Il est une étoile scintillante dans la galaxie des Blancos qui s’adjuge six couronnes nationales, il est aussi le joueur le plus capé de l’histoire de l’équipe madrilène avec sept cent quarante et une apparitions, enfin, il se classe quatrième meilleur buteur de l’histoire de première division espagnole. Joueur de tous les records et des tous les superlatifs, Raúl s’offre une seconde jeunesse à Schalke 04. Avec le club de Gelsenkirchen, Raúl remporte une coupe d’Allemagne en 2011.

Thierry Henry
Poste : Buteur
Nation : France
Général : 95
Vitesse : 96
Tir : 95
Passe : 86
Dribble : 96
Défense : 54
Physique : 82
MP : 4(droit) GT : 4
Légende vivante d’Arsenal tant il aura marqué l’histoire du club, le gunner aura également connu la gloire avec la sélection française. Le meilleur buteur de l’histoire des Bleus avec cinquante et un buts en cent vingt-trois convocations avec les A n’est alors qu’un jeune professionnel évoluant du côté de l’AS Monaco lorsqu’il est appelé par Aimé Jacquet pour disputer la Coupe du Monde 1998 sur le sol français. Évoluantsur l’aile droite de l’attaque tricolore, le francilien d’ascendance antillaise ne dispute pas tous les matchs, mais se montre précieux : buteur à trois reprises lors des matchs de poule, le Monégasque finit meilleur buteur des bleus et remporte la prestigieuse coupe quelques semaines plus tard. Champion de France en 1997 avec le club asémite, Henry poursuit sa lancée à la Juventus puis à Arsenal et se mue progressivement en buteur redoutable dans la surface. En Angleterre, « Titi » y retrouve Arsène Wenger qui le modèle en avant-centre rapide capable de s’engouffrer dans les défenses adverses. L’adaptation est difficile pour Henry, mais la campagne victorieuse à l’Euro 2000, où l’international inscrit quelques buts importantissimes, propulse l’attaquant sur le devant de la scène. Devenu un footballeur de classe mondiale, Thierry Henry enchaîne les buts comme les perles. Meilleur joueur, meilleur buteur, Henry collectionne les récompenses et les trophées, il accumule un ratio d’un but toutes les cent vingt-deux minutes de jeu et devient meilleur buteur de l’histoire d’Arsenal en six saisons au club. Champion d’Angleterre en 2002, Henry est alors au sommet de sa gloire lorsqu’il débute l’exercice 2003-2004. Dans un effectif au fort accent français où Titi côtoie Patrick Vieira, Sylvain Wiltord et Robert Pirès, l’avant-centre affole les compteurs et inscrit pas moins de trente-neuf buts toutes compétitions confondues. Arsenal réalise un sans-faute et ne rencontre jamais la défaite en championnat tout au long de la saison. L’exploit est retentissant, jamais une équipe professionnelle anglaise n’avait été invaincue en championnat toute une année si l’on excepte Preston North End en 1889. L’équipe de Wenger impressionne son monde et gagne le surnom d’invincibles Gunners. Quant à Henry, il est élu soulier d’or européen, meilleur joueur de l’année en Angleterre, meilleur joueur français de l’année et atteint la deuxième place du classement du Ballon d’or. Devenu capitaine des Gunners en 2005, l’attaquant connu pour ses buts en plat du pied enroulé inaugure même le nouveau stade de l’Emirates en inscrivant le tout premier but de son histoire durant le jubilé de Dennis Bergkamp. Troisième du Ballon d’or et finaliste malheureux du Mondial en 2006, Thierry Henry s’engage alors pour le FC Barcelone. En Catalogne, le numéro 14 doit réapprendre à jouer ailier gauche et gagne progressivement la confiance des culés malgré une première saison délicate. Lors de la saison 2008-2009, King Henry »s’inscrit comme l’un des cadres de l’équipe et finit la saison avec 26 buts et 12 passes décisives toutes compétitions confondues. Surtout le FC Barcelone réalise un triplé inédit championnat – coupe d’Espagne – Ligue des champions et permet au buteur de remporter son premier trophée européen. À nouveau champion d’Espagne en 2010, Thierry Henry prend sa retraite internationale suite à une coupe du monde désastreuse, son image ayant été écornée suite à une passe décisive de la main non sifflée en barrage éliminatoire contre l’Irlande. Exilé aux États-Unis, Henry officie aux New York Red Bulls quatre années puis prend sa retraite des terrains en 2015. Il est désormais installé sur les bancs de l’Impact Montréal en tant que coach de l’équipe première.

Joueur de la décennie
Zinedine Zidane
Poste : Meneur de jeu
Nation : France
Général : 97
Vitesse : 87
Tir : 96
Passe : 97
Dribble : 96
Défense : 76
Physique : 88
MP : 5(droit) GT : 5
Zinedine Zidane est de l’étoffe des plus grands, il est un mythe qui s’est approprié son époque comme l’avaient auparavant fait Maradona, Cruyff et Pelé. Grand parmi les plus grands, le marseillais est entré au panthéon des grandes figures du football et est régulièrement cité comme étant la plus belle et la plus étincelante de toutes. Mythique numéro 10 passé par l’AS Cannes, les Girondins de Bordeaux, la Juventus Turin et enfin le Real Madrid, le milieu de terrain offensif aura illuminé les terrains de sa classe légendaire. Idole d’enfance assumée d’Enzo Francescoli, le footballeur d’ascendance algérienne va pourtant dépasser son modèle et s’imposer comme l’un des meilleurs joueurs qui n’ait jamais existé. Remarqué très jeune par l’AS Cannes, Zidane quitte son domicile familial et fait ses gammes dans le club des Alpes-Maritimes. Il marque son premier but en professionnel en réalisant un subtil lob sur le gardien nantais et éveille l’intérêt de grands clubs de Ligue 1. Arrivé en 1992 aux Girondins de Bordeaux, Zinédine se lie d’amitié avec Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu et forme un triangle girondin qui réalise une splendide campagne européenne en 1996 : le club aquitain se hisse jusqu’en finale de la Coupe UEFA en éliminant au passage le grand Milan AC en quart de finale. Celui que l’on surnomme affectueusement Zizou n’est pas étranger au plus grand exploit de l’histoire des Marines et Blancs, puisqu’il offre deux caviars à Dugarry. Les excellentes prestations de Zidane convainquent la Juventus Turin de le signer et d’en faire son maître à jouer. Il y rejoint alors son capitaine de sélection Didier Deschamps et apprend l’exigence à l’italienne du métier de footballeur. Sous les ordres de Lippi, Zizou explose et rejoint l’apanage des plus grands tant par le palmarès que pour son apport sur le terrain. Expert des coup-francs en témoigne ce missile dans les filets de l’AS Rome, Zidane est un travailleur acharné à la condition physique exemplaire et ses remarquables qualités techniques, son toucher de balle exceptionnel, ses dribbles (affectionnant tout particulièrement les passements de jambes et les roulettes) ainsi que ses passes lumineuses le désignent comme le successeur naturel de Michel Platini chez les bianconeri. Il est le métronome d’une équipe piémontaise qui remporte deux championnats d’Italie et atteint par deux fois la finale de la Ligue des Champions. Recruté au Real Madrid en 2001, « ZZ » devient le joueur le plus onéreux de l’histoire et rejoint la galaxie de Florentino Pérez. Il s’installe alors derrière la doublette espagnole Raúl – Morientes dans le 4-4-2 en losange mis en place par Vicente Del Bosque. Dans une finale de Ligue des Champions 2001-2002 rentrée dans la postérité, Zidane inscrit le plus beau but de sa carrière face au Bayer Leverkusen de Michael Ballack. Sur un service de Roberto Carlos aux abords de la surface, Zidane réceptionne le ballon du gauche (son pied faible) et propulse le cuir d’une splendide volée dans la lucarne de Hans-Jörg Butt. Jeu, set et match, Zidane remporte sa première Ligue des Champions avec le Real Madrid et s’adjuge par la présente le trophée d’homme du match. Champion d’Espagne en 2003, Zinédine Zidane occupe une place importante dans le paysage médiatique, il est une personnalité populaire et réservée immensément appréciée par ses pairs et idolâtrée par le public. Coupable de quelques coups de sang dont le tristement célèbre coup de boule sur le torse de Materazzi en finale de Coupe du monde, Zizou est néanmoins perçu comme un homme humble et discret, véhiculant les valeurs du travail, respect, persévérance et générosité de par ses origines modestes. Enfin, il est un homme charismatique à l’aura dépassant les frontières du football, il est le héros de la « Génération Zidane » qui séduit et influence les plus jeunes à suivre son exemple dans le football. Star planétaire et leader incontesté des Bleus, il est la figure de proue d’une équipe « Black, Blanc, Beur » insouciante qui remporte la Coupe du Monde en 1998 et l’Euro 2000. En finale du mondial, Zizou claque deux têtes sur corner et la France triomphe du Brésil. Et un, et deux, et trois zéro. Le peuple français exulte et scande « Zizou président ! », maillot tout de bleu, blanc et rouge vêtu. Zizou ne briguera évidemment pas la plus haute fonction de la République française, mais remportera la distinction individuelle suprême, le prestigieux Ballon d’or. Zidane le joueur achève sa glorieuse carrière internationale après une ultime finale de Coupe du Monde en 2006, cette fois-ci perdue au détriment de l’Italie. Zidane l’entraîneur prend les rênes de l’équipe réserve du Real Madrid en 2014 puis succède à Rafael Benítez sur le banc de l’ équipe première deux ans plus tard. Proche de ses joueurs, Zidane remobilise et soude son groupe et réalise une performance ahurissante sur la scène continentale : le Real Madrid remporte ainsi la Ligue des Champions en 2016, 2017 et 2018, et Zidane devient alors l’entraîneur le plus sacré de l’histoire de la coupe aux grandes oreilles. Devenu un coach légendaire, Zidane rencontre également le succès en Espagne puisqu’il dirige la Casa Blanca vers deux nouveaux sacres en Liga en 2017 et en 2020.

Cet article a été rédigé par : @JeMeThai
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